Cette semaine, j’ai envie de vous parler de l’impermanence des instants et des états.
Ce pour quoi je souhaite écrire là-dessus et que depuis quelques jours maintenant, je n’arrive pas à rester d’humeur « stable ». Je vais bien, j’ai le moral mais quelque chose s’agite à l’intérieur de moi et cela a des conséquences sur mon environnement (par effet miroir notamment).
Je m’intéresse à beaucoup de choses, car, pour moi, tout est lié (l’Univers est un tout). J’ai donc lu, ça et là, que nous vivions une période cosmique agitée, en raison des lunes qui se succèdent et libèrent de l’énergie qui nous invite à faire le grand ménage de printemps « à l’intérieur »
Je me retrouve donc à vivre des émotions contradictoires dans la même minute…mélange de rires ou sourires franchement joyeux et de tristesse voire de mélancolie que je n’explique pas.
Comme si mon corps et mon esprit luttaient contre le changement et le nettoyage pour lesquels je m’applique depuis quelques années maintenant.
Mon premier réflexe a été de me dire que je n’allais pas bien…puis j’ai réalisé que les dernières semaines avaient été très intenses en terme d’activités professionnelles et personnelles. J’étais tout simplement fatiguée et avais besoin de me ressourcer, de me reconnecter à moi, de me vider l’esprit pour y voir plus clair.
Si je vous parle de ça, c’est que je souhaiterais évoquer quelque chose dont trop peu de professionnels du bien être ou du développement personnel témoignent à mon goût.
Je suis coach et formée à la PNL mais avant tout, je reste humaine.
Je trouve important de simplement le repréciser. Comme vous, j’ai mes hauts et mes bas.
J’avoue qu’au début de l’exercice de ma profession, je ne m’autorisais pas nécessairement à « aller mal » car je trouvais que cela manquait de congruence…une coach qui a des coups de blues…hum hum !!!…
Si j’étais restée dans cet état d’esprit, d’une, je n’aurais pas créé ce blog et de deux, j’aurais fait comme beaucoup de professionnels du développement personnel, à savoir :
Laisser croire que la zénitude, le positivisme et la joie sont des états permanents.
Quel pouvoir quand vous y pensez ! …mais à part pour les ascètes, les ermites et les moines qui vivent en retrait de notre société, il est extrêmement compliqué, voire impossible, de maintenir ces états avec une intensité similaire et de manière prolongée.
Je tenais donc à vous rassurer car être joyeux et zen en permanence tient du fantasme !
Et là me revient une définition qu’une formatrice en Taoïsme m’a confiée. Elle m’a expliqué qu’être « zen » ne consiste pas à être calme et serein de manière linéaire mais au contraire d’être très à l’écoute de ses mouvements et états internes pour mieux y répondre ou les exprimer les choses.
L’enseignement de Darpan, un homme inspirant à plein d’égards, va également dans ce sens. Il nous apprend que la souffrance et la douleur vient du fait que nous résistons, via l’intervention notre « égo distordu », à tout stimuli jugé négatif. Pendant que nous luttons contre le « négatif », la douleur s’amplifie et nous nous vidons de notre belle énergie. Dans certains cas, notre corps va alors se mettre à nous parler en exprimant divers maux (notamment notre dos, notre gorge ou nos genoux).
Ce que je souhaite partager avec vous avec cet article est que la pleine conscience ou l’éveil n’est pas permanent et qu’il nous est quasi impossible de vivre la paix intérieure et la sérénité par le seul fait d’avoir eu cette révélation. Il s’agit ensuite de pratiquer diverses méthodes, voire de recourir à l’aide d’un professionnel de l’accompagnement afin de faire le point sur ce qui nous entrave quand cela se manifeste.
Rassurez-vous donc si vous vivez des moments « up and down » de manière récurrente car tout ceci est parfaitement normal.
La vie est en effet constituée de haut et de bas pour lesquels nous aurons simplement à nous adapter et à trouver nos « trucs » afin de traverser les périodes difficiles de la manière la plus positive possible.
Ainsi, être optimiste n’est pas de considérer que le négatif n’existe pas.
Etre optimiste consiste à travailler sur le côté positif de toutes les expériences que nous vivons, aussi difficiles soient-elles. Bien entendu, au moment où nous vivons ces moments pénibles, il nous semblera compliqué de trouver leur pendant positif. C’est pourquoi, dans ces moments, nous devrons nous accorder beaucoup de tendresse et de bienveillance afin de générer les forces nécessaires pour dépasser l’orage.
Etre positif, n’est pas vivre au pays des rêves, bien au contraire.
Au travers des différents courants de nos vies, nous allons développer des capacités qui pourront nous étonner nous-mêmes. Nous aurons besoin de faire face de manière pragmatique et rationnelle. Nous traiterons les éventuels problèmes de manière la plus concrète possible tout en nous accordant des moments de douceur pour ne pas nous acculer.
C’est de cette manière que certains auront plus de facilités que d’autres à traverser les tempêtes que la vie mettra sur leur route. Ce n’est pas pour autant que ceux qui ont du mal n’y arriveront pas. Ils seront juste un peu moins préparés à vivre ses expériences. Ils se laisseront peut-être happer par le pessimisme ambiant, les remontrances et les jugements de leur entourage ou la dureté du moment tout simplement.
Nous n’avons pas de pouvoir sur la vie et les situations.
Nous faisons simplement de notre mieux pour expérimenter des choses et avancer. C’est pour cela qu’on entend souvent que le meilleur moyen d’aller mieux est d’agir. C’est effectivement dans l’action, même la plus infime, qu’on avance. Et petit pas après petit pas, lorsque nous nous retournons, nous pouvons mesurer la valeur du parcours ainsi effectué et travailler sur ce que « tout ce que nous venons de vivre » nous apprend sur nous et nos capacités.
Le chemin du bonheur est donc une affaire personnelle.
C’est en progressant en conscience, même lentement, que nos moments deviennent de plus en plus intenses et heureux. Nous apprenons à savourer chaque instant à sa juste valeur et remercions la vie de nous faire pareil cadeau !
Le bonheur n’est donc pas une quête, il a besoin d’être reconnu dans tous les « petits riens » du quotidien.
Le bonheur n’est pas dans notre passé (ah c’était mieux avant ! ) ou dans notre futur (ce sera mieux quand j’aurai telle ou telle situation professionnelle), il existe là…maintenant…
C’est de cette manière, que nous serons mieux armés pour traverser tous les événements que la vie nous présentera. Il n’existe pas de recettes magiques mais plutôt une acceptation totale et entière de tout ce qui nous arrive, de ce que nous sommes et de nos différents états associés à une bonne dose d’auto-bienveillance pour nous préserver. Ne cherchons pas non plus à savoir ce qui est vrai ou faux, bien ou mal, mais réfléchissons plutôt à ce qui nous apporte du confort et de la joie.
Ce qui est…est et nous ne sommes que des humains qui faisons toujours de notre mieux.
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