Pour ce nouvel article, je souhaitais vous parler d’amour
Lors du dernier article paru, je vous proposais un extrait de séance de coaching avec ma cliente Cassie (Voir l’article pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le lire). Dans ce court passage, Cassie était en proie à des doutes quant à ce qu’elle devait faire pour poursuivre sa vie de femme, d’épouse et de maman.
M’est alors venue l’idée d’évoquer ce passage où, d’une vie équilibrée pour soi, nous arrivons à l’étape d’une vie équilibrée, à deux.
Comme vous le savez déjà, je ne parle que de ce que j’ai personnellement vécu ou observé, que ce soit, dans les séances que je réalise, les formations que j’anime, les ateliers conférences auxquels j’assiste, les livres que je lis ou les différentes discussions que je peux avoir avec mes proches.
Alors, je vais essayer de faire court car le sujet est vaste mais voici ce que je souhaite partager avec vous sur « l’amour ».
Il arrive à un moment dans notre vie, où nous arrivons à un stade de maturité et de compréhension de ce que nous souhaitons véritablement.
C’est alors que notre vie commence à s’équilibrer
Nous avons pris conscience de ce qui est essentiel pour nous et tendons à respecter davantage nos besoins. En ce qui me concerne, cette étape a débuté quand j’avais 37 ans et a atteint son début d’apogée vers l’âge de 41 ans.
C’est là que j’ai réalisé à quel point j’étais éloignée de mes souhaits les plus profonds.
Je menais, en effet, une vie qui ne me correspondait pas tout à fait et courrais après des objectifs qui étaient en dissonance avec ce que je voulais vivre. Je suis alors redevenue célibataire.
Les premiers mois ont été extrêmement perturbants car je n’avais pas connu le célibat depuis l’âge de 19 ans. Mon premier réflexe inconscient a été de retrouver un homme avec qui partager des choses, mais surtout pour venir combler mon besoin d’aimer et d’être aimée. Je me suis rapidement faite à la solitude dans ma vie, retrouvant d’ailleurs un certain confort à n’avoir à m’occuper uniquement de moi et de mes enfants. Je n’avais pas à l’époque connaissance des effets de la dépendance affective sur moi car je ne me sentais pas concernée. Il m’aura fallu vivre une relation sentimentale durant l’année 2015 pour comprendre que j’avais « un problème ». La solitude pour vivre le quotidien n’était pas un problème pour moi. En revanche, la « solitude affective » me coupait littéralement les jambes.
Après la rupture que j’ai vécue à l’été 2015, j’ai été saisie d’une panique jamais ressentie jusque là
Le plus curieux, dans tout ça, était que j’étais à l’initiative de cette rupture car je ne trouvais pas ce que je souhaitais dans cette relation. Je ne comprenais donc pas mon état…
J’ai alors cherché, comme bon nombre d’entre nous, ce qui pouvait m’aider à retrouver mon équilibre et poursuivre ma vie sereinement. Rien de très extraordinaire en fait, nous lisons cela partout. Divers articles sur la dépendance affective circulent en effet sur internet via des blogs spécialisés. Nous avons également accès à de très nombreux livres sur le sujet. Au final, je me suis vite rendue compte que tous disent la même chose avec des mots différents…
S’aimer soi-même en premier lieu est capital
Prendre activement soin de soi est essentiel pour rebondir après une rupture ou traverser une relation sentimentale « compliquée ». Arrêter de chercher ce que nous avons pu faire de travers pour que cela ne marche pas au final. Apprendre à se pardonner des actes que nous ciblons pour expliquer « l’échec » de la relation. Lâcher prise et accepter la situation. Traverser la colère que nous pouvons ressentir envers l’autre de nous avoir « abandonnés » ou « pas retenus ». En effet, cette étape est importante car la colère nous mènerait tout droit à la fermeture du cœur et à l’amertume envers la gente féminine ou masculine.
Accepter le fait que chaque relation est une occasion d’apprendre
Aucune relation n’est le fruit du hasard. Chaque personne que nous rencontrons est là pour nous enseigner quelque chose sur nos comportements, sur nous tout court d’ailleurs ! Il en résultera que cet échec se transformera en leçon de vie qui nous apportera beaucoup, sur le plan personnel, pour le futur.
Apprendre à découvrir ou redécouvrir les joies du moment présent
Nous pouvons mettre en place des rituels en accomplissant des choses qui nous font du bien et réellement profiter de ces instants en chassant le passé et le futur. Apprécier d’être là, à ce moment, en train de faire ce que nous faisons et qui nous procure joie et paix intérieure. Cela nous redonne de l’énergie, nous permet de continuer notre chemin et d’atteindre une série d’objectifs au quotidien (petits les objectifs ! 😉 ).
Se donner de la tendresse et de la bienveillance
Nous avons tendance à nous invectiver intérieurement dans les moments où la relation est mise à mal ou qu’elle s’arrête. « J’aurais du dire ou faire ça » ou « Je n’aurais jamais du faire ça ou dire ça » puis « Je suis un(e) idiot(e) » ou « Ca ne m’étonne pas qu’il/elle réagisse comme ça ». Toutes ces critiques intérieures mettent à mal l’estime de soi et notamment l’amour de soi. Et si vous vous disiez que vous avez fait ce qui vous semblait juste au moment mais que l’autre n’a pas compris ou apprécié comme VOUS l’auriez voulu ? Comme l’évoque Jacques Salomé dans une de ses vidéos, il arrive que malgré les efforts de chacun pour construire la relation, l’amour que l’un ressent pour l’autre, nous n’arrivons pas à nous « accorder ». Nous comprenons alors que nous n’avons de pouvoir, ni de contrôle sur l’autre, ou la situation. La seule personne que nous pouvons orienter reste « nous mêmes » !
Pardonner l’autre et lui donner de la tendresse
L’autre n’est pas seul responsable de la situation. Peut-être avons-nous notre part de responsabilité ?
Il n’a pas répondu à nos attentes mais lui en avons nous clairement parlé ? La situation a dérapé mais avons nous exprimé clairement ce qui nous heurtait ? Nos besoins n’étaient pas comblés mais à qui revenait-il vraiment de s’en occuper ?
L’autre peut s’avérer devenir le pire ennemi. Et si nous considérions qu’il/elle a fait également de son mieux depuis son niveau de capacité ? A qui la colère et la rancœur appartiennent-elle vraiment ? A force de haïr, reprocher ou juger l’autre, nous « montons dans les tours » et nous nous auto-polluons. Apprenons à pardonner et reconnaître la tendresse et l’amour que nous avons éprouvé pour l’autre. Reconnaissons les bons moments partagés. Ils ont existé et il ne sert à rien de lutter contre ou de tenter absolument de les oublier. C’est souvent cette résistance à ces souvenirs qui génère le plus de douleur. Si nous considérons que nous avons été maltraités dans la relation, accordons à l’autre le fait, que malgré cela, nous sommes restés à ses côtés…le temps d’avoir la force de prendre une décision libératrice.
Comprendre, qu’en cas de rupture, une phase de célibat est nécessaire pour mieux redémarrer
En effet, après avoir pris des habitudes à deux, si nous ne nous arrêtons pas, un peu, pour faire un point, nous allons immanquablement reproduire le même schéma. Nous avons besoin d’un temps pour prendre du recul, recharger les batteries, apprendre à nous occuper de nous, à nous aimer…Là arrive l’idée avec laquelle j’ai eu le plus de mal en tant que dépendante affective…moi qui m’était échinée à veiller sur l’autre, prendre soin de l’autre, aimer l’autre, j’ai du prendre conscience que, d’une, malgré cela la relation n’avait pas fonctionné, et que de deux, j’étais épuisée à force de tourner constamment mon attention vers l’extérieur au lieu de m’occuper de moi. Je l’ai déjà évoqué dans l’article « Je t’aime moi non plus », si nous ne prenons pas soin de nous, qui le fera ? Si, au bout du compte, nous sommes épuisés à force de nous occuper des autres, comment pourrons-nous nous occuper de ceux qui nous sont le plus chers ? Si nous prenions soin de nous correctement, ne percevrions nous pas pas l’autre différemment ? Est-ce que nos attentes envers l’autre seraient différentes ?
Voilà donc ce qui m’a permis de retrouver rapidement de l’énergie et le goût de vivre
Puis est arrivé ce redoutable moment où tout bascule à nouveau…
Quelqu’un est à nouveau entré dans ma vie. La peur m’a alors saisie car je redoutais de perdre ce fragile équilibre que j’avais enfin atteint. Très vite, j’ai compris que la vie me « testait ». Après l’angoisse des premiers moments, j’ai compris que je devais juste reprendre « ma petite liste » pour ne pas retomber dans « mes habitudes d’avant ». Quelle liste ? Et bien celle que je vous ai confié plus haut…
A la différence près que cette fois, nous étions deux…pas facile de respecter ses besoins tous les jours ! J’ai appris ce que voulait vraiment dire « communiquer » à deux…épreuve redoutable lorsque l’autre n’est pas habitué.
J’aime l’image de deux bulles qui s’entrecroisent…
Les deux bulles représentent chaque individu, la partie du milieu, l’entrecroisement, représente la relation. Chaque individu a donc sa propre « zone », son propre « territoire » et il lui appartient de l’entretenir. Il ne s’agit pas que l’autre s’en charge faute de quoi il y aura « fusion »… poison de la relation sentimentale car elle engendre frustration et colère au bout du compte…J’en reviens toujours à la même notion : « La dépendance du bonheur ». Il appartient à chacun d’entre nous d’être heureux. Ce n’est pas le travail de l’autre. Si on s’occupe correctement de son « territoire », nous sommes heureux et équilibrés. Il nous reste ensuite à partager le tout avec l’autre et il en résulte cet entrecroisement de cercle…la relation, l’amour, la compréhension et l’acceptation de chaque territoire. Une fois cela acté, reste à chacun de participer à ce que l’autre veille bien à « entretenir son jardin » (comme l’évoque Isabelle Padovani dans « La voie du couple »), à respecter ses besoins et ses valeurs, à combler ses propres attentes, à communiquer sur ses ressentis…
Il y a tellement à dire sur le sujet que j’y reviendrai dans de prochains articles. J’espère que celui-ci aura éclairé votre chemin et donné des idées sur d’éventuelles actions à mettre en place.
Je vous avoue que, lorsque j’ai eu à affronter la douleur, toutes ces suggestions m’agaçaient sérieusement et me semblaient très théoriques. Cependant, après m’être appropriée ces idées, j’ai constaté une nette amélioration dans ma vie mais également dans toutes les relations que j’entretenais (et pas uniquement sentimentales).
Je vous souhaite donc un bon cheminement et comme à l’accoutumée, je vous recommande la plus grande tolérance envers vous même car rien n’est en « one shot ». Il se peut que quelque fois, vous « n’y arriviez pas » ou que vous n’ayez pas envie de tenir la même ligne…aucun souci, vous finirez par trouver VOTRE rythme !
Vous vous reconnaissez peut-être ? Vous avez envie de comprendre et vivre mieux ce genre de situation ?
Vous reconnaissez la situation de quelqu’un de votre entourage et ne savez pas comment l’aider ? Communiquez-lui l’adresse du site ou mon numéro
Tel : 06 33 67 52 63
A bientôt !
Stéphanie
4 Commentaires
Merci beaucoup Stéphanie de ces précieux témoignages qui font en effet écho en moi !
moi ce basculement s’est fait plus tard dans ma vie. Les circonstances ne sont pas les mêmes et ce n’est pas obligatoirement la rupture sentimentale qui me touche.
Mais la rupture avec mon passé après une « bonne » dépression, bonne car longue, mais surtout constructive pour mon avenir, j’avais près de 50 ans.
Le besoin d’être aimé en effet je le ressens souvent, mais j’en ai tellement manqué.
Je puisse mes ressources dans une relation amicale qui me nourrit ! Est ce bien en tout cas c’est bon pour moi, pour nous, je veux dire mon Amie également.
Le schéma des 2 bulles me parle beaucoup.
Je crois que je pourrais écrire longuement sur ce thème
Et oui j’ai appris à m’Aimer et c’est du Bonheur. Cette Amie Patricia, mais aussi une psychologue que j’ai eu la chance de rencontrer m’y ont beaucoup aidé.
Merci à elles, merci La Vie, sans doute merci à moi qui ai accepté de suivre ce chemin.
Merci encore à toi Stéphanie.
Bisous
Merci Jojo pour ce retour. Je suis ravie que cet article vous permette de trouver une résonance dans votre propre histoire. Il est vrai que nous traversons tous des épisodes difficiles qui, si nous en prenons le temps, nous enseignerons beaucoup sur nous et nos actions à mener pour mieux vivre.
Bon cheminement à vous !
Bien à vous
Stéphanie
Il m’est encore bien utile cet épisode, personnellement je le transfert dans mes relations extérieures… J’ai bien besoin de me détoxifier de mes questions inutiles! Merci Stéphanie et bravo pour ce retour sur soi!
Merci pour ce retour ! Ravie de voir que chacun d’entre nous peut se l’approprier et en tirer partie pour sa propre vie !
Belle continuation dans la détoxification ! 🙂
Bien à vous
Stéphanie