Avec la belle au bois dormant….
Il était une fois, une femme endormie profondément aux fonds des bois qui attendait un homme parfait qui viendrait la réveiller et la sauver…
Cette histoire, comme tant d’autres, exprime bien à elle seule tous les conditionnements que nous avons reçus depuis notre plus tendre enfance. C’est ainsi, que nous grandissons en attendant que notre éveil vienne de la part d’un homme « parfait et aimant ». Ce dernier, assez fort et puissant, viendra nous délivrer de nos emprisonnements…Et voilà que les hommes se retrouvent dans la peau d’un super héro qui devra répondre à toutes les requêtes et besoins de leur dulcinée. Les uns privant les autres de devenir des « autonomes du bonheur ».
Nous sommes donc conditionnés à devenir des « dépendants du bonheur ». Les femmes, tout d’abord, qui finiront par penser qu’une vie sans un homme est synonyme de vide, de tristesse et d’insécurité. Les hommes, quant à eux, se verront petit à petit perdre leur liberté à force de devoir se consacrer à combler les vides et les besoins de leurs partenaires. Leurs « moments à eux » deviendront alors subordonnés au bon vouloir de leur princesse.
C’est ainsi, que ces hommes finiront par avoir de gros soucis avec la notion d’engagement. Soit, ils se marieront et organiseront leur vie autour du travail, des copains voire de compagnes annexes, soit ils ne s’engageront jamais par peur de se voir « ligotés » à leur belle, à la servir et la chérir.
Dès qu’ils se sentiront aimés ou qu’ils commenceront à sentir qu’ils aiment, ils fuiront à toutes jambes, laissant leurs blondes en larmes, esseulées et interloquées par tant de manque de sens !
La blessure d’abandon peut générer le même type de comportement chez la femme à ceci près que madame aura une tendance à penser qu’elle « possède » SON homme.
Mais malheureusement pour elle, elle apprendra à grand renfort de souffrance que personne n’appartient à personne.
Afin de ne pas de perdre son partenaire, elle se met alors en quatre pour satisfaire tous ses désirs quitte à ressembler à quelqu’un d’autre pour lui plaire davantage.
Et la supercherie prend forme…
Quand elle ne tient plus dans son « rôle », elle apparaît telle qu’elle EST devant son homme qui en restera « sans voix »…et elle se sentira perdue car elle se sera tellement égarée de ce qu’elle est, de ce dont elle a besoin qu’elle l’accusera de tous les torts. Elle n’en a pas conscience mais c’est la peur de la solitude qui la force à agir et non pas toujours l’amour qu’elle a pour son partenaire.
Ne vous détrompez pas Messieurs, car vous êtes également menacés par ce type de « Fake » (comme dirait mon ado préféré). Vous aussi vous devez d’être vous-mêmes en toute circonstance.
Il est avant tout essentiel de prendre conscience que nous sommes responsables de ce que nous ressentons et que nous créons les situations.
En effet, si nous n’avons pas appris à nous aimer tel que nous sommes, à être authentiques avec l’autre, nous serons dans l’incapacité de donner les bonnes explications et d’adopter une communication adaptée lors d’une dispute voire d’une séparation. Nous nous sentirons potentiellement anéantis par tant d’indifférence de notre partenaire.
Autrement dit, nous donnerons à l’autre le pouvoir de nous faire du mal.
Dans le cas contraire, nous n’aurons plus qu’à constater que nous ne nous sommes pas assez préoccupés de nous et que nos attentes envers le partenaire étaient bien trop importantes et donc impossibles à combler par lui…
Ainsi, une meilleure compréhension de la situation nous permettra de ne pas entrer en conflit avec l’autre dans le premier cas, et de ne pas souffrir au cas où la rupture serait inévitable. Il ne nous restera, dans ce dernier cas, qu’à nous « bichonner » tous(tes) seuls(es) sans avoir de compte à rendre à personne, ni se demander si ceci ou cela serait du goût de notre partenaire. Une libération en quelque sorte…
Une communication bienveillante dans le couple est la clé.
Vous avez du l’entendre ou le lire ici ou là. Je suis bien évidemment d’accord avec cela mais je préfère y ajouter de la mesure. Lorsque nous sommes conscients de ce qui est important pour nous, de ce dont nous avons besoin ET que nous savons que nous sommes les seuls responsables à devoir respecter tous ces critères alors la communication peut s’installer sainement. Si nous ne faisons pas d’abord ce travail d’introspection et/ou que nous refusons d’accepter notre responsabilité dans la dégradation de la situation, alors nous serons tentés de communiquer « à charge » avec l’autre : « Je ne suis pas heureuse parce que TU ne fais pas ceci ou cela », « TON attitude me laisse penser que tu ne m’aimes pas », « TU me fais souffrir inutilement » etc etc.
A l’occasion de la nouvelle année, j’ai publié un article dans la rubrique « Conseils du coach » qui évoque « Les 7 piliers d’une vie équilibrée » de T. Léonard. Je vous encourage à prendre thème par thème et à vous faire accompagner dans ce cheminement si vous n’y arrivez pas tout(e) seul(e) car ils sont, pour moi, les fondamentaux d’une vie emprunte de sérénité.
Si vous avez essayé mais que vous constatez des difficultés à mettre en œuvre les correctifs, je vous invite à beaucoup de bienveillance et de patience envers vous car ce travail peut s’avérer assez long. En séance individuelle, par exemple, il vous faudra quelques heures d’échanges afin « d’accoucher » de tout cela.
Rappelez-vous enfin, le rôle que joue l’égo dans ces situations de souffrance et de dépendance affective. Les croyances dont ce dernier se nourrit ont la part belle et faussent souvent l’interprétation des messages qui remontent à la conscience.
Alors, n’hésitez pas, vous êtes votre meilleur(e) ami(e) et, à ce titre, faites-vous le cadeau d’être accompagné(e), une fois dans votre vie, pour acquérir un bonheur durable et en toute autonomie !
Le ton de cet article vous semble peut-être sarcastique et confrontant ? Il est simplement le résultat de l’analyse que j’ai pu faire à titre personnel dans ma démarche de guérison. Tous les éléments ne concernent pas tout le monde mais j’ai souhaité tirer les grands traits des manifestations de la dépendance affective afin de vous aider à conscientiser certains schémas dans lesquels nous nous enfermons inconsciemment.
Guérir suppose en effet que nous commencions à agir en conscience.
Bien entendu, il nous faudra veiller à nous accorder beaucoup de tendresse et de tolérance dans cette conscientisation car nous nous la devons. Il est enfin important de comprendre que nos conditionnements nous ont invités à développer des stratégies qui finissent invariablement par nous éloigner de ce que nous sommes.
La semaine prochaine, dans Histoires de dépendances vous retrouverez les « Conseils du coach » et un résumé des « 5 Blessures de l’âme ».
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