J’ai mis un moment à m’exprimer tant le tumulte émotionnel que je vivais m’agitait et me rendait incapable de poser deux mots ensemble !
Je vous passe les innombrables informations, intox, fake news et autres complots, auxquels, comme vous, j’ai été exposée et qui me sidéraient voire me paralysaient littéralement. Il faut dire que la peur fait toujours recette et qu’on a bien pris l’habitude, en France, d’avoir recours à tout élément qui favorise cet état d’être. Cette peur ne favorise-t-elle pas l’inaction ?
Certains, comme moi, ont pu ressentir également une profonde colère pour différentes raisons. Pour ma part, j’ai très rapidement identifié ma privation de liberté, sacro sainte valeur chez moi comme bon nombre d’êtres humains. Je suis restée également stupéfaite par le déferlement de violence au travers de jugements qui résonnaient comme des sentences sur les réseaux sociaux notamment. Toutes ces personnes, sous couvert de la solidarité et d’une forme d’héroisme civique, scandant « Restez chez vous », certains allant jusqu’à des phrases assassines de menace : « rira bien qui rira le dernier » en évoquant ceux qui sortaient encore. Avez-vous envisagé que ceux qui sortent sont peut-être des gens qui n’ont pas le choix de le faire (travail obligatoire, bénévoles, famille en soutien aux personnes fragiles, sortie des animaux domestiques ou sport etc etc) ? Je ne pouvais constater, à nouveau, que la violence était une réponse très ancrée dans le comportement humain. J’observais, encore et encore, que l’empathie (cette capacité à comprendre la situation de l’autre, sans jugement) demeurait l’objectif premier des futurs apprentissages.
Le désespoir et la tristesse se sont alors emparés de moi. Alors que mes amis et collègues du développement personnel ou du bien-être me répétaient inlassablement de « lâcher prise », je me questionnais sur
« Ok, et après? ». Moi qui voue une foi inébranlable en l’être humain et sa capacité d’adaptation, je me disais que la tâche qui nous attendait allait, cette fois, être de taille ! A ce désespoir s’est mêlée l’angoisse de ne pas avoir assez d’énergie pour le « après ». L’inquiétude de manquer d’argent et de faire faillite a suivi tout de suite après. Le bateau a commencé à sombrer et les idées noires m’ont assaillies. L’hypocrisie de la situation me donnait littéralement la nausée.
« Ok, et maintenant ? ». Je pensais à toutes les personnes seules plus ou moins fragiles, aux gens entassés dans leurs appartements avec leurs enfants, aux personnes sans abri, à ceux qui devaient continuer à travailler en supportant incivilités et qui prenaient des risques pour leur santé.
Le temps du retour à soi est alors enfin arrivé
Il aura fallu que j’apprenne deux terribles nouvelles pour que le calme revienne. La même journée, deux personnes de mon entourage proche sont décédées…une forme de reset accéléré ! La douleur et l’inquiétude se sont alors transformées et tout est redevenu clair pour moi. La mort a toujours l’effet de me rappeler que la vie est précieuse et courte ; qu’elle fait partie du cycle de la vie. Elle m’invite également, à chaque fois, à renouer avec le fun et la légèreté et ainsi gommer le négatif du sérieux (même si l’un n’empêche pas l’autre).
Je vais maintenant tenter de décortiquer le processus qui s’est opéré en moi et je fais le voeu que vous puissiez trouver le vôtre.
Apprendre à écouter et accueillir les mouvements intérieurs
Si je vous confie tout cela, c’est parce que j’ai envie, au travers de ce blog, en cette période perturbée, de parler de l‘écoute de soi, première étape indispensable au retour au calme, en soi. Si vous le souhaitez, vous pouvez également lire Les 7 piliers de vie article que j’ai écrit en 2016 afin de vous permettre de faire le point avec votre vie actuelle. Ce moment de retrait qui est imposé, à la plupart d’entre nous, peut se transformer, en un moment de bilan et d’introspection visant à nous redonner de l’équilibre. Entendez par là, que ce travail peut nous permettre de redémarrer nos vies différemment après ce confinement.
Peut-être allez-vous identifier des besoins qui ne sont plus couverts depuis longtemps, et souvent couplés à eux, des valeurs qui manquent d’être nourries par vos actions ou inactions ?
Peut-être allez-vous repérer vos mécanismes de fuites que vous avez l’habitude d’activer, inconsciemment bien sûr, pour dépasser des états internes douloureux, anxieux, tristes ? A ce titre, l’article Les 5 blessures de l’âme peut venir compléter votre travail intérieur.
Pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela ?
Après avoir beaucoup réfléchi et réagi à différents articles, à différentes conversations que j’ai pu avoir avec des personnes, peu ou pas, initiées au développement personnel, je me suis rendue compte que, plus que jamais, il y avait urgence, pour l’humanité, de mettre le doigt sur un potentiel souvent inexploité : la vie émotionnelle. Ma collègue et partenaire de travail, Jezabel Dubois Lusseau, experte en intelligence émotionnelle, doit, de son côté trouver beaucoup « d’inspiration » à observer notre comportement en ce moment !
Et là, j’entends les réfractaires à cette vie intérieure, scander « Ah mais on n’est pas chez les bisounours là, on est en guerre ! Le Président, lui-même, nous l’a dit. T’es bien gentille avec tes idées mais on a juste besoin de rester chez nous pour lutter contre ce virus et reprendre vite nos vies comme avant« …
Eh bien, j’ai envie de demander à ceux qui doutent encore de l’utilité de faire ce travail intérieur : Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là, selon vous ?
Avez-vous vraiment envie que tout reparte « comme avant » ? Et pourquoi ?
Et s’il existait un autre paradigme que celui que nous nous échinons à respecter depuis des décennies ?
Trouvez-vous vraiment intéressant de toujours mettre la pensée rationnelle, le matériel, la finance et le haut niveau intellectuel en priorité, tel un faire valoir de nos légitimités ou crédibilités ?
Pensez-vous que tout le système en place fonctionne ? Je serais étonnée que la réponse soit « oui », car le changement est réclamé sans arrêt dans notre pays depuis des années. Il y a bien eu une série de mouvement sociaux pour l’encourager, non ?
D’ailleurs, avez-vous remarqué que la vie est en train de nous répondre ? Elle nous le dit sèchement, sévèrement mais, elle nous donne l’occasion de changer ! On voulait du changement, le voilà enfin arrivé.
Le changement fait peur et c’est naturel
Lors d’une conversation « messenger » avec mon bien aimé frère, je me suis surprise à écrire que j’arrivais à comprendre les personnes qui attendaient, sagement, le retour à la « normale »pour reprendre leur vie comme avant, car, « on » ne leur proposait rien d’autre. Ce à quoi mon frère a répondu que le problème était peut-être qu’on attende tous que quelqu’un propose quelque chose de différent… Merci à lui pour ce rappel important ! Et Dieu sait si je suis au courant de tout cela, moi la spécialiste de la dépendance affective !
Je me suis alors rendue compte, qu’effectivement, je me devais également de réfléchir à comment faire les choses différemment à mon niveau. Grâce à mon métier qui me demande de « faire retour », de « faire le ménage », de « dépoussiérer » régulièrement mes convictions, j’ai la chance d’avoir déjà beaucoup élagué mes vieux schémas. Malgré tout, il me reste à envisager ma vie professionnelle sous un nouvel angle car j’ai du admettre, qu’en l’état, elle m’apportait un niveau de satisfaction inférieur à celui dont j’ai besoin ; que l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle était à peaufiner…
Avez-vous, vous, une idée de ce que vous pourriez modifier dans vos comportements, habitudes ou rythmes ?
Et c’est là, en plus des tristes évènements qui ont émaillé ma vie, des bons soins, à distance, de mon amie Isabelle Budor que j’ai compris pourquoi je ne trouvais pas l’énergie à me mettre au travail ! Le besoin qui manquait d’attention, chez moi, était le temps. A la lueur de cette redécouverte, j’ai alors retrouvé l’énergie de me mettre en mouvement côté professionnel. En effet, je regardais trop la situation au travers du prisme de ma peur de manquer d’argent et donc de repositionner l’argent en valeur prioritaire et du besoin impérieux d’en gagner. Seulement, chez moi, cette valeur revêt une importance moindre par rapport à ma valeur « équilibre » liée, elle même au temps (pour moi). C’est donc grâce à l’écoute de mes émotions, de ma vie intérieure, et l’acceptation pleine et entière d’être dans cet état, que l’action est redevenue naturelle.
Vos émotions ont un message pour vous
Formée à la PNL (Programmation Neuro Linguistique), j’aime à rappeler que nos émotions ont une intention positive pour nous.
Alors, à votre avis, quelle est l’intention positive ou les intentions positives de vos peurs, vos colères ou vos désespoirs en ce moment ?
Bien évidemment, il va vous falloir les accueillir en l’état, ce qui implique que vous ne les fuyiez pas par tout stratagème qui soit (voir Mon bel ego, ce salaud bienveillant ). Une émotion se doit d’être acceptée pour se sentir écoutée. Elle pourra alors vous délivrer le message qu’elle a pour vous. Et ce message est précieux !
Pardon aux puristes pour les raccourcis que je vais opérer maintenant, mais j’ai besoin de faire simple et rapidement acessible.
La colère est souvent le signal d’alarme qui vous dit qu’une ou plusieurs de vos valeurs ne sont pas respectées. Elle vous invite donc à vous exprimer…ou pas. Je me contenterai de paraphraser Socrate : Quand tu t’exprimes, assures-toi que ce que tu as à dire est vrai (tu l’as vérifié par toi-même), bienveillant (tu ne blesseras pas l’autre avec tes propros) et utile (cela fera avancer l’autre et votre relation).
La peur vous signale un danger mais je pense que vous l’aviez repéré non ? Et si elle vous invitait à vous mettre en sécurité ? (Attention, nos besoins de sécurité sont « différents » ! Il peut donc être inefficace voire dangereux d’appliquer la recette de la copine, de la collègue ou de la voisine) Et si elle vous encourageait à vérifier les informations que vous lisez ? A rationnaliser vos pensées par l’apprentissage de théories solides ? A vous ouvrir à quelque chose de « plus grand » que notre vie matérielle et terrestre ? Cela peut être tout autre chose, à vous d’y réfléchir 🙂
La tristesse, communément, nous signale que quelque chose est fini. Elle nous invite donc à un renouveau. Ce processus peut être long alors, pas de panique, patience et tolérance envers vous !!
Toutes ces émotions, nous invite à revenir à l’émotion super championne de toutes les favorites : la joie !!
Je ne résiste pas à l’envie de vous partager le lien d’une vidéo que j’adore et qui, peut-être vous invitera à regarder d’autres épisodes aidants, rafraîchissants et drôles de l’équipe d’Et tout le monde s’en fout.
Bon visionnage !
Et si on apprenait à être enfin autonome et responsable ?
Pour beaucoup d’entre nous, ce thème est le « Saint Graal » de l’humain et de nos vies ici bas.
En effet, comment vous sentiriez-vous si vous acceptiez que votre situation, quelle qu’elle soit, soit la somme de vos choix ?
Si vous arrêtiez de chercher le coupable à vos douleurs ou le responsable à ce que nous vivons actuellement ? D’ailleurs, si vous l’avez fait, prenez un instant pour prendre conscience de votre état interne. Il y a de fortes chances que la colère gronde fortement en vous non ? Peut-être est-elle couplée à la peur de ne pas sortir « vivant » de tout ça ?
Certains vont peut-être me trouver injuste et dure. C’est légitime. Nous sommes, en effet, conditionnés à être victime de quelqu’un ou de quelque chose et ainsi devenir le bourreau du/des coupable(s) ou sauveur de la victime. Quelle dépendance développée dans nos vies !!
Pouvez-vous également envisager que la vie, l’univers, dieu (vous le/la nommez cela comme le préférez) a un plan pour vous ? Qu’il ou elle n’a de cesse de vous voir évoluer et grandir ? Qu’il ou elle a suffisamment confiance en vous et vous aime tellement, qu’il ou elle ne doute pas, un seul instant, de votre réussite ? Que ce qu’il/elle vous propose de vivre est à la hauteur de vos capacités ?
Mon voeu « pieu », par ce rappel ou cette information, consiste à vous faire prendre conscience que, lorsque vous commencerez à vous libérer de vos attentes et à assumer vos actes et leurs conséquences, vous reprendrez le pouvoir sur votre vie.
Pour quoi faire allez-vous me dire ?
Pour « créer votre vie rêvée » comme me le rappelle souvent ma très bonne amie Annabelle.
Reprendre le flambeau de votre destin. Faire des choix qui sont en accord avec qui vous êtes et non suivre ce que « les autres » vous demandent de faire. Partir à la découverte de vos envies et aspirations. Renouer avec l’amour de soi…attention, il s’agit là de s’accepter tel que nous sommes, avec nos failles, nos fragilités mais également avec nos incroyables potentiels et capacités ! Apprendre à se choyer et être heureux seul(e) et ainsi éviter d’attendre que d’autres le fassent pour vous. Il y a certainement d’autres terrains à explorer, je vous laisse le soin de mettre en branle votre inépuisable créativité !
Je vous souhaite de goûter parfaitement au plaisir d’être autonome (c’est à dire sortis(es) de nos attentes envers l’autre) et heureux (se) car c’est seulement ce qu’il vous attend à la sortie de cette expérience !
Et la spiritualité dans tout ça ?
J’ai besoin de clarifier le terme qui ne se cantonne pas à une religion définie. La spiritualité est en chacun de nous, dans le mouvement de la vie, dans la connexion à quelque chose de subtil et de plus grand que nous. Elle nous permet de, littéralement, « prendre de la hauteur » face à certains évènements difficiles à traverser. Attention, elle demande discipline et respect ! Elle nous invite à avoir les pieds bien enracinés dans la terre, pour oeuvrer dans la matière, et la tête dans les nuages, pour rêver et créer. Elle est présente dans nos vies, quoi que nous pensions. Elle s’exprime au travers de signes et nous propose des synchronicités qu’elle espère que nous entendrons et comprendrons.
La spiritualité fait partie de ma vie depuis l’enfance et elle est présente dans mes écrits. Je me suis engagée dans une voie plus holistique il y a quelques années et reste à l’écoute, aujourd’hui de tous les messages que m’envoie la vie depuis. Aussi, je ne peux que constater à quelle point notre spiritualité nous a permis de déclencher le renouveau que nous sommes sur le point de vivre.
Pour cela, concentrons-nous sur les effets positifs nombreux de cette crise sanitaire et de ce confinement imposés. Parmi les meilleures conséquences, je ne peux m’empêcher de relever, comme beaucoup, que notre Terre, sa faune et sa flore respire enfin !
Je vous encourage à noter tout le positif que cette situation va vous apporter. Certes, il peut être compliqué de le faire dans l’immédiat, mais je vous encourage à garder cette suggestion dans un coin de votre tête. Ainsi, lorsque cet épisode sera terminé, vous aurez la possibilité de vous pencher sur les bénéfices que vous auront apporter ce temps de crise et de confinement. Vous n’aurez plus qu’à remercier la vie pour la leçon que vous aurait reçu et les cadeaux cachés qui accompagnaient les épreuves. Il y a tant d’autres choses à dire sur le sujet ! Pardon, par avance, aux puristes de raccourcir autant ce thème qui m’est si cher. Il y a tant d’autres choses à dire sur le sujet !
Mais je m’arrêterai là, même si j’ai encore beaucoup de choses à dire… Je crois que c’est le plus long article que j’ai pu écrire sur Histoires de Dépendances !
J’espère qu’il vous aura permis de voir plus clair en vous, ou qu’il vous aura donné envie de tenter de le faire !
Comme toujours, je reste à votre disposition via le formulaire « Contact » du blog. Je continue d’assurer mes rendez-vous à distance pendant la période de confinement.
Je vous souhaite courage et force !
Prenez soin de vous et des vôtres
Bien à vous
Stéphanie
2 Commentaires
WOUAH !!!!!
Juste Magnifique !
merci
Isabelle
Merci Isabelle
Belle journée à vous !