Quand saurais-je que c’est le moment pour moi ?
Nous avons souvent tendance à attendre « le » signe que tout va bien se passer maintenant que nous avons trouvé nos « trucs et astuces » pour se sentir parfaitement bien,et, que nous sommes parés à voguer vers de nouvelles aventures !
Comme je l’évoque dans l’article « Zen, restons zen », l’équilibre intérieur n’est pas toujours pérenne ou de même qualité de manière linéaire.
Dans la série des dépendances, nous pouvons donc être en doute quant au moment opportun pour revoir son régime alimentaire, de dire bye bye au tabac, de lever le pied côté travail ou de stopper toutes relations nocives pour nous.
Et, finalement, nous « sautons le pas » et nous nous mettons à pied d’oeuvre !
Très vite, nous constatons un mieux être et nous demandons souvent pourquoi nous ne l’avons pas fait plus tôt. A titre personnel, je me suis souvent fait cette remarque dès que j’arrêtais de fumer ou que je revoyais mon régime alimentaire par exemple.
Puis, très vite, arrive la question de la qualité de notre « vie sociale »
J’ai souvent lu et entendu que, lorsque nous rentrons dans une démarche de changement concernant nos diverses addictions, il est bon d’éviter certains évènements ou habitudes pour nous faciliter les choses. Nous nous trouvons donc souvent frustrés doublement et sommes enclin à renoncer au « projet ». A titre d’exemple, nous refuserons une invitation à dîner histoire de ne pas faire d’entorse à notre régime. Nous stopperons la pause café avec les collègues qui appelle la cigarette etc etc. Quelle violence et quelle contrainte nous nous infligeons !
Il s’agit en fait de réapprendre à apprécier les choses telles qu’elles se présentent et de se faire plaisir autrement.
Nous avons tout intérêt à « ajouter » ou « remplacer » plutôt que « retirer »
Mettre en place de nouvelles activités qui juguleront l’envie de fumer, apprendre à manger des choses bonnes et saines pour nous en toute circonstance, remplacer le travail par des moments de détente en famille ou en solo.
Les pistes « classiques » et simples à mettre en oeuvre : des balades en plein air pour se reconnecter à soi et à la nature, le sport (et pas besoin d’aller suer sang et eau pour ça !) et pourquoi pas, un accompagnement par un ou des professionnels qui nous aideront à comprendre l’origine de ces comportements qui nous déplaisent.
Regardons maintenant du côté de la dépendance affective
Nous aurons à suivre le même principe que pour les autres dépendances. En effet, quand nous enchaînons les relations toxiques, nous aurons besoin d’observer une pause dans les relations sentimentales.
Pour quoi faire ? allez-vous peut-être vous demander…
La dépendance affective, qui touche bon nombre d’entre nous, a pour conséquences que nous nous consacrons totalement à l’autre dans le but de le garder dans notre vie. Nos conditionnements divers et variés (familiaux, religieux…) nous facilitent, à ce titre, la tâche. Il est, en effet, reconnu que s’occuper de soi reste un acte d’égoïsme.
A mesure que nous mettons l’autre au coeur de nos priorités, nous nous détachons de nous
Nous faisons une coupe sombre sur l’ensemble de nos besoins de base. Nous renonçons, inconsciemment, aux choses les plus importantes pour nous. Certaines addictions s’amplifient ou se mettent en place pour combler ce « vide » qui nous habite (nourriture, cigarettes, alcool…). Des disputes peuvent éclater dans la relation car nous reprochons à l’autre de ne pas prendre soin de nous, de répondre à nos attentes ou nos besoins.
Il peut arriver, qu’un jour, nous nous réveillons et décidons de changer nos comportements
Et dans la foulée du changement, nous cessons la relation car nous nous apercevons qu’elle est en partie responsable de notre mal être. Il ne s’agit pas, ici, de savoir si c’est bien ou mal mais plutôt si c’est « juste » pour nous.
Après avoir vécu les premiers affres de la solitude, nous trouvons petit à petit notre nouveau rythme dans notre nouvelle vie. Notre réseau relationnel se modifie. Nous choisissons plus facilement les personnes qui vont constituer le premier cercle de notre environnement social. La vie nous facilite alors grandement le travail et tout cela se met en place, naturellement, sans effort.
Nous avons la sensation de renaître et éprouvons l’envie de croquer la vie à pleine dent
Cette solitude que nous accueillons va, en effet, nous permettre de renouer avec notre moi profond, avec nos besoins et reclasser nos priorités. Telle la chrysalide dont sort le papillon avec ses ailes toutes neuves et éclatantes de beauté, notre nouveau « nous » éclot.
C’est alors que la vie va nous envoyer un certain nombre de tests
Nous allons devoir être attentifs à tous les signes, les rencontres et les évènements qui vont se présenter à nous. Peut-être allons-nous rencontrer des personnes que nous allons avoir envie de fuir à toutes jambes ? Vivre des situations rocambolesques et négatives ? Subir un enchaînement de faits qui nous polluent ?
Le premier piège se présente
Face à ces différentes phases, nous allons avoir envie de revenir vite vers ce bien être récemment acquis, et, nous isoler afin de ne plus revivre toutes ces situations ou relations toxiques. Le risque est que notre coeur se ferme, que nous nous détachions progressivement ou soudainement de nos besoins sociaux, que nous renoncions définitivement à faire de nouvelles rencontres par peur de souffrir.
Ne confondons pas introspection et isolement
Tous ces évènements se produisent pour nous enseigner des choses que nous n’avions pas encore expérimenter ou pour voir comment nous allons réagir avec notre nouveau « nous ». Si nous nous coupons de cela, nous ne saurons jamais si nous sommes prêts. Cette nouvelle source d’amour que nous avons en nous a besoin d’être distillée pour profiter à tous, faute de quoi, nous risquons de ne pas en comprendre son utilité et de briser le cercle vertueux de la gratitude et de l’abondance. C’est également ce nouvel état qui vous permettra d’accueillir les « bonnes » personnes autour de vous. Il y a juste des étapes à franchir pour être plus solide et plus sélectif. Nous pouvons être tentés, un instant, par l’isolement qui nous permettra de retrouver notre équilibre mais nous aurons à être vigilants quant à la durée. Faute de quoi, nous serons peut-être tentés de penser que l’humain est mauvais par essence et que nous ne pouvons rien y faire. Ce type de pensée freinera certainement notre envie de nouvelles rencontres et nous coupera de notre belle énergie….Certains d’entre nous pourrons même basculer dans l’aigreur, la rancune, la colère voire la déprime.
Notre sommes ici, en tant qu’humain, pour aimer, nous épanouir, évoluer et grandir
Alors si nous acceptions finalement les défis de la vie ? Si nous nous confrontions aux situations ou relations difficiles afin d’apprendre à devenir les meilleures versions de nous ? Simplement, le coeur ouvert, si nous acceptions de nous « brûler » les ailes pour transformer le négatif en positif ?
Rien ne se perd, tout se transforme – Antoine Laurent Lavoisier
Je traverse ce type de période actuellement. J’ai fait le choix d’avancer avec tout l’amour présent en moi. Je m’octroie des moments de solitude, d’introspection pour me reconnecter à mon nouveau « moi » très régulièrement. Je continue de croire qu’il y a du bon en chaque être humain et découvre au fur et à mesure le fondement de cette croyance. Je constate que mon attitude génère du bien être aux autres et que cette contribution me rend plus heureuse encore. Par dessous tout, je refuse de sombrer dans la colère et la rancune qui me couperait de la source jaillissante de la vie. Je remercie cette dernière pour tous ces défis qu’elle me propose car je continue d’évoluer. Attention, je ne dis pas que la douleur est absente mais elle me montre que je suis simplement bien vivante…
Je reste à l’écoute, comme toujours, de tous vos commentaires et toutes vos questions.
Vous vivez ce type de situation et avez du mal à comprendre ? Vous n’arrivez pas à « sauter le pas » ?
Vous pouvez me contacter au 06 33 67 52 63 ou via le formulaire « Contact » du blog.
A très bientôt !
Stéphanie
4 Commentaires
Merci pour tes articles. Tes mots sont justes et résonnent pour moi. Bravo.
Merci pour ton commentaire Marie et ravie que ces articles te soient utiles. J’espère que tout prend forme, dans ta vie, comme tu le souhaites . A bientôt !
Bonjour, pour guérir de la dépendance affective, faut -il quitter son partenaire même si il n’est pas toxique ? Et peut-on avoir un toc du couple + une dépendance affective ?
Bonjour à vous et merci pour votre commentaire 🙂 Il est possible de guérir de la dépendance affective tout en étant en couple, sans aucun souci, et surtout si la relation amoureuse est saine :). Le travail sera à réaliser à deux et renforcera la relation. Belle continuation à vous !